Migration informatique : le guide pour réussir

La migration informatique est un processus qui peut concerner toutes les entreprises hébergeant des datas relatives à leurs clients, leurs fournisseurs, leurs partenaires ou encore à des statistiques générales. Migrer ses données peut être nécessaire au moment d’opter pour un espace de stockage plus grand ou pour mettre en place une nouvelle stratégie de gestion des bases de données.

Définition de migration informatique

La migration informatique est un processus de transfert de données pouvant prendre plusieurs aspects : un transfert de données d’un espace de stockage à un autre, une transformation d’un format de données à un autre ou une conversion pour rendre exploitables des données brutes sur un type de système en particulier.

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Les types de migration informatique

Selon le projet de migration informatique, 4 types de processus peuvent être mis en place. Même s’il s’agit dans tous les cas d’un transfert de données d’une entité physique ou virtuelle à une autre, les migrations informatiques se distinguent par des objectifs différents. Voici les types de migration de données informatiques les plus courants.

La migration de bases de données

Les bases de données sont des espaces informatiques dans lesquels sont hébergées et classées les données d’un propriétaire, par exemple une entreprise. Les moteurs de base de données permettent de s’y retrouver et initient une logique de classification pour rendre chaque donnée exploitable. Ils sont comparables à une application ou à une interface technique dans laquelle il est possible de naviguer entre les données.

Lors d’une migration, il faut déplacer les données entre deux moteurs de bases de données. L’enjeu de toute migration de base de données est d’arriver à la mettre en place sans causer d’incidences sur le langage des données ou leur protocole de lecture. Une migration de base de données est réussie lorsque les outils mis en place parviennent à modifier les données sans altérer la structure de la base de données.

Les entreprises peuvent avoir recours à une migration de bases de données lorsque :

  • Le logiciel qu’elles utilisent pour gérer leurs bases de données demande à être mis à jour.
  • La base de données doit être migrée vers un cloud.
  • Un changement de fournisseur de bases de données est en cours.

En règle générale, la migration d’une base de données requiert une véritable stratégie ainsi que la réalisation de tests en amont du transfert définitif. Entre autres, il est essentiel de s’assurer de la capacité de stockage de la base de données destinataire avant de lancer le processus de transfert. Pour être certaines de ne perdre aucune donnée et ne pas mettre en péril leur confidentialité, les entreprises font généralement appel à des prestataires spécialisés dans ce type de service.

La migration d'applications

Ce type de migration informatique concerne le passage d’une structure de base de données à une autre. Ici, l’application désigne la structure dans laquelle sont entreposées les données. Lorsqu’une entreprise décide de changer de fournisseur de bases de données, elle doit migrer l’ensemble des configurations de l’application d’origine ainsi que ses systèmes d’exploitation et ses outils de gestion.

L’enjeu principal d’un processus de migration d’applications est de réussir à passer d’un environnement à un autre sans endommager la qualité des données qu’il contient. Pour cela, les experts en gestion de données recommandent l’utilisation de produits dits « middleware » pour combler les trop grandes différences fonctionnelles entre l’application de développement et l’application de déploiement.

La migration d'un système ou d'un logiciel

La migration d’un système informatique ou d’un logiciel présente à peu près les mêmes enjeux que la migration d’applications. La différence entre ces deux types de migration est que, dans le premier cas, le processus peut concerner le transfert de données d’un environnement immatériel (un cloud, par exemple) à un environnement physique (un serveur ou encore un logiciel).

Bien souvent, la migration d’un système est réalisée en anticipation d’un processus de migration de données. Concrètement, le système cible est amélioré afin d’être en mesure de recevoir les ressources lors d’une migration de données intervenant en second lieu. Dans ce cas de figure, le système dans son ensemble est transféré vers un environnement mis à niveau.

La migration de stockage

La migration de stockage concerne le passage de données d’un lieu de stockage à un autre. Ce type de migration est effectué dans le cas d’une mise à niveau de la technologie hébergeant les ressources. Il s’agit d’un processus relativement simple à séquencer, ce qui permet de réduire la marge d’erreur et d’éviter d’endommager les données. Il peut être mise en place, par exemple, dans les entreprises qui disposent d’un datawarehouse pour gérer une quantité importante de données.

Étant donné que la plupart des environnements de stockage requièrent des mises à jour technologiques, la migration de stockage constitue un passage obligé pour de nombreux propriétaires de données. Nécessaire, elle permet également d’améliorer les performances de gestion des données.

La migration vers un cloud

Le cloud est une solution de plus en plus favorisée par les professionnels. Il s’agit d’une technologie souple, évolutive et nécessitant moins de ressources de fonctionnement qu’un espace de stockage physique. Le processus de migration vers un cloud est donc bien connu des prestataires en gestion de données.

La migration vers un cloud comprend le transfert de tous les éléments d’origine, à savoir les applications, les services d’information et les données brutes. Le cloud inclut généralement un pare-feu qui protège les données lors de la migration.

Comment faire une migration informatique

Quel que soit le processus privilégié, une migration de données repose sur le choix d’une technologie de mise en œuvre. Parmi les outils existants pour migrer une base de données ou un système, ETL est le plus plébiscité. Les outils ETL reposent sur un protocole en 3 actions :

  • Extract (Extraire).
  • Transform (Transformer).
  • Load (Charger).

Ils permettent de répondre aux enjeux spécifiques de chaque type de migration de données en automatisant certaines des étapes ci-dessous.

Construire une stratégie de migration

Pour être pertinent, un plan de migration doit reposer sur les objectifs commerciaux de l’entreprise qui en est à l’origine. Ceux-ci constituent une base à l’élaboration d’une stratégie de migration efficace. Pour commencer à tracer les contours de cette stratégie de migration, il convient de se demander ce qui a amené l’organisation à planifier une migration informatique.

Une fois le plan de migration relié à la stratégie globale de développement, l’entreprise peut concrétiser la stratégie en choisissant un prestataire de migration de données ou bien un outil ETL pour l’accompagner tout au long du processus de migration de données si celui-ci est réalisé en interne.

Réaliser un audit des données d'entreprise

Avant de transférer les données de l’entreprise, il est nécessaire de passer par une étape d’audit afin d’identifier les éventuels points de blocage entre l’environnement d’origine et celui de déploiement.

Pour évaluer la nature des données de l’entreprise, les questions suivantes peuvent être particulièrement utiles :

  • Quelle quantité de données l’entreprise souhaite-t-elle migrer ?
  • Les données sont-elles bien structurées ou non ?
  • Y a-t-il des données dupliquées, risquant de créer une redondance au moment du transfert ?
  • Quelle est la quantité de données pas ou peu exploitables ?
  • Les données sont-elles relativement récentes ou trop anciennes pour que leur transfert soit nécessaire ?

En complément, il peut être intéressant d’observer la manière dont les utilisateurs gèrent et stockent leurs données. La migration de données doit leur permettre de dépasser d’éventuels problèmes de gestion et d’améliorer les flux de travail de l’entreprise.

Collecter les données

La collecte des données consiste à conserver les données qui seront migrées et à supprimer celles qui ne présentent pas d’intérêt à être transférées dans le nouvel environnement. Tout d’abord, les données dites « ROT » (redondantes, obsolètes ou triviales) sont exclues. Le contenu de l’environnement de stockage est compressé afin de maximiser la vitesse de migration et les données de l’entreprise sont toutes converties dans un format unique.

Lorsqu’elles sont réalisées manuellement, ces tâches peuvent être extrêmement chronophages. Il est donc fortement conseillé d’opter pour une solution d’automatisation afin de mettre en œuvre un processus de migration efficace.

Nettoyer et trier les données

Dans un premier temps, le nettoyage des données consiste à supprimer les données devenues obsolètes au regard des objectifs de l’entreprise ou les doublons, très courants lorsqu’une entreprise collecte des données sans avoir défini au préalable une stratégie de gestion de ces données.

Une fois le nettoyage réalisé, il est possible de passer au processus de catégorisation des données. Lors de cette étape, des catégories de données sont créées en fonction des exigences de migration fixées lors de la définition de la stratégie. Les critères de classification sont déterminés par l’entreprise, qui dispose d’un bien plus haut niveau de connaissance de son environnement commercial que le prestataire chargé de la migration. Ainsi, pour un site de e-commerce, par exemple, l’un des critères de classification peut être les produits commercialisés. La compartimentation des données permet de faciliter le processus de routage qui aura lieu lors du transfert.

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